William Butler Yeats
William Blake et ses illustrations pour la Divine Comédie
Traduit de l’anglais par Martine de Rougemont
Nombreuses reproductions à pleine ou double-page d’aquarelles de William Blake
2009. 48 p. (pp. 9 à 43)
75 exemplaires signés par la traductrice. L’exemplaire : 125 €
Ce texte est un essai du poète irlandais William Butler Yeats, dont La Délirante a déjà fait paraître, en édition bilingue, deux choix de poèmes, Dix-sept poèmes et Byzance et autres poèmes, traduits par Fouad El-Etr, et, réunies dans un même livre, deux pièces en un acte, Au puits de l’épervier et Le songe des squelettes, traduites par François Xavier Jaujard, tous illustrés par des dessins d’Olivier O. Olivier.
L’essai de Yeats, dont la première partie avait paru en février 1968, dans la livraison du n° 2 de la revue La Délirante, porte sur la plus belle suite d’aquarelles de ce poète, peintre et visionnaire romantique que fut William Blake, auquel le Petit Palais a consacré, au printemps 2009, une exposition importante à Paris.
« La suite dantesque », écrit Yeats, « occupe les dernières années de sa vie ; quand il était trop faible pour se lever du lit, il travaillait toujours, à moitié assis, avec le grand livre à dessiner devant lui, et grava partiellement sept planches, dont le Francesca et Paolo est le plus abouti. Je ne le trouve inférieur à aucun autre sinon, et encore, aux plus beaux du Job : il montre à la perfection la maîtrise de Blake sur les choses élémentales, le tourbillon dans lequel les esprits perdus sont emportés, une flamme d’eau aurait-il dit, les flots hantés et les formes massées. Les illustrations du Purgatoire sont d’une beauté sereine, et Dante et Virgile grimpant parmi les roches rudes sous un soleil voilé, ou dormant sur les marches lisses près du sommet, offrent un ravissement paisible, marmoréen, tendre et étoilé. »
Parmi la centaine d’aquarelles, plus ou moins achevées, que William Blake réalisa pour illustrer la Divine Comédie de Dante, et qui sont dispersées dans les musées de Londres et de Birmingham, de Melbourne ou de Harvard, l’éditeur a choisi de reproduire, à pleine ou double-page, une douzaine des plus abouties, notamment le célèbre Francesco et Paolo dont nous parle Yeats, communément appelé aussi Le tourbillon des amants, et l’étonnant Dante fuyant les trois bêtes, conservé à la National Gallery de Victoria à Melbourne, en Australie.