Fouad El-Etr
Comme une pieuvre que son encre efface
Frontispice de Sam Szafran
15 décembre 1977. 96 p. (pp. 9 à 83)
125 exemplaires avec deux lithographies, dont 5 comportent un dessin
au format 24 x 31 cm et une épreuve à part du frontispice,
et 20 cette épreuve seulement
L’exemplaire sans suite : 1 500 € / L’exemplaire avec suite : 2 500 €
Toute une poétique de l’essentiel et de la retenue se trouve exprimée dans ce titre qui confine au haïkaï et suggère, par métaphore, que la chose effleurée, touchée, mais d’un toucher d’une rare délicatesse, se substitue à celui qui l’énonce. Un même air de fraîcheur, de spontanéité et de simplicité permet à ce poète de tout effleurer sans le détruire, avec une grâce incomparable, aux lisières souvent d’un érotisme très sensible soutenu, il est vrai, par le dessin subtil d’une métrique maîtrisée :
Que la lecture est belle
Sur les bords de l’amante
Ses lignes s’entremêlent
Comme des fleurs grimpantes