Antoine Berman
Lettres à Fouad El-Etr sur le Romantisme allemand
Frontispice d’Olivier O. Olivier
22 novembre 1991. 48 p. (pp. 9 à 44)
100 exemplaires avec une pointe sèche,
dont 35 comportent une épreuve à part tirée à grandes marges
L’exemplaire sans suite : 300 € / L’exemplaire avec suite : 500 €
Sous cette forme épistolaires, Berman s’interroge sur l’essence de la poésie chez les Romantiques d’Iéna et la manière dont le fragment avait pu devenir le moyen privilégié de leur visée poétique. Le cadre dialogique de cette réflexion, et la personnalité de son « alter ego », Fouad El-Etr, avec lequel il avait fondé La Délirante, est le texte le plus pertinent paru sur le Romantisme allemand.
« Il est magique de rassembler les hommes, de les faire circuler à l’intérieur de la poésie – dans la fièvre des choses à accomplir, des entreprises à fonder, de l’appétit commun pour toutes choses. Magique aussi d’unir (ou de tenter d’unir) les peintres et les poètes, magique d’abonner à La Délirante les bouchers, les banquiers et les hôtesses de l’air. Le monde possède une aptitude originaire à être animé par moi – absolument parlant il est à priori animé par moi, un avec moi – n’appliques-tu pas ce principe jour après jour ? »