Durante degli Alighieri Dante
De l’éloquence vulgaire
Traduit du latin par Frédéric Magne
Frontispice de Paolo Vallorz
1985. 64 pages. ISBN 2-85745-001-X
25 €
Ce court traité a été entrepris vers 1304, au moment de la rédaction de L’Enfer, et laissé inachevé. Rédigé en latin, comme plus tard Le Banquet et De la Monarchie, il devait comporter quatre livres, mais deux seulement furent écrits, et encore le second fut-il interrompu, sans que cela tire à conséquence puisque l’essentiel était dit. A mi-chemin de sa vie, comme il le dit lui-même dans le célèbre premier vers de L’Enfer, comme de son œuvre, entre la Vita Nuova et l’achèvement de La Divine Comédie, il a essayé de définir la nature de la plus belle langue italienne possible, en même temps que son art poétique.
« En effet certaines sortes de mots sont puériles, d’autres féminines, d’autres viriles ; et parmi les mots virils, certains sont sylvestres, et d’autres sont urbains ; et parmi ceux que nous appelons urbains, il y en a certains que nous sentons peignés et soyeux, et d’autres hirsutes et rugueux. C’est parmi les peignés et les hirsutes que se trouvent ceux que nous nommons grandioses, et nous appelons soyeux et rugueux ceux qui rendent un son superflu… »