José Bergamín
La décadence de l’analphabétisme
Traduit de l’espagnol par Florence Delay
Frontispice d’Orlando Pelayo
29 novembre 1988. 48 p. (pp. 9 à 40)
75 exemplaires avec eau-forte,
dont 15 comportent une épreuve à part tirée à grands marges
L’exemplaire sans suite : 400 € / L’exemplaire avec suite : 700 €
Poète et essayiste, José Bergamín est né à Madrid en 1897. Il est sans doute l’écrivain espagnol qui, avec le plus de finesse et de sensibilité, a su unir l’influx des mystiques espagnols à celui des figures les plus emblématiques de la pensée européenne. Il avait fondé et dirigé à Madrid la revue littéraire Cruz y Raya. Exilé par Franco, il avait passé de nombreuses années à Paris, après un long détour par l’Amérique latine. Il est mort en Espagne en 1983.
Dans cet essai au beau titre ironique, il oppose l’état de jeu, qui est l’état de grâce chez l’enfant, au savoir de l’homme cultivé, symbolisé par l’alphabet, l’homme de parole à l’homme de lettres, toujours formel, abstrait, éloigné du réel. « L’analphabétisme est la dénomination poétique commune de tout état spirituel », déclare Bergamín. « Au pied de la lettre meurt toujours l’esprit crucifié. »